Découvrez l'historique du Château de Vayres

Le Château de Vayres

Historique


Cette propriété porte le nom de son premier possesseur, le romain Varius qui avait édifié une villa à cet emplacement en bordure d'une petite voie allant jusqu'au Clain et joignant la voie romaine 
Via Antionia reliant Tours, Paris et Poitiers, jusqu’à Bordeaux. 
Cette voie passait à l'Est, sur la crête de la colline. 

Ce territoire a donc vu passer les armées romaines, celles des Francs, des Wisigoths, etc…

Le château aurait une origine gallo-romaine et ce fait semble se confirmer par la présence de murs de fondation des IIIème et IVème siècles dans le cellier nord du château et la découverte des tuiles romaines.

L’architecture révèle deux étapes majeures dans l’aménagement du domaine. Une première au XVIème pour la reconstruction, puis une seconde au XVIIème siècle pour la décoration.

 Vayres était un fief épiscopal (une résidence d’évêques) jusqu’à la Révolution,
où les seigneurs de Vayres avaient droit de Hautes et de Basses justices
(mode d'organisation médiéval du système judiciaire, à l’œuvre dans la plupart des États européens.)

Mobirise
Carte de Cassini 


L’orthographe du nom varie beaucoup jusqu’au « Verre » signalé sur la carte de Cassini
(première carte topographique et géométrique établie à l'échelle du royaume de France dans son ensemble)
 Les premières fondations du site seraient celles d’un hypothétique camp arabe lors de la bataille où Charles Martel fut vainqueur, en 732, à Moussais, selon l’historien Augustin Thierry.

Au Xème siècle

Guillaume Fier à Bras (937-995), Comte du Poitou est propriétaire du Château de Vayres.

En 989
(Guillaume Fier à Bras puis Abbaye de Bourgueil)

D’abord propriété de Guillaume Fier à Bras, Comte du Poitou, un texte de 989 mentionne la « terre de Vayres », comme étant devenue celle de l’abbaye de Bourgueil, laquelle y aurait édifié un moulin sur le Clain et un hébergement,afin d'abriter les pèlerins qui passaient sur la voie romaine
pour se rendre à Saint-Jacques-de-Compostelle.
Fut ensuite édifié un château fort important au XIème siècle.

En 1379

D’après le contenu d’un bail à rente du 25 mai 1379, consenti par Monseigneur l’Evêque de Poitiers, ce château fort
et le moulin furent démolis par les batailles de la guerre de Cent ans.

En 1392
(Jeanne Giraude, propriétaire de l’hébergement et du bois)

Un nouveau château fut construit vers le XIVème siècle à la place du moulin, puis a été remanié jusqu’au XVIIème par ses différents propriétaires. Les deux tours cylindriques encadrant la poterne d’entrée en sont vraisemblablement les témoins.
Le château-fort existait donc en 1392.

En 1551
(de 1540 à 1590, famille Bellère)

L’ensemble des bâtiments existants aujourd’hui peut remonter au XVIème siècle. A cette période, vers 1551 Gaspard Bellère, écuyer seigneur de Vayres avoue tenir de Charles de Peyrusse dit Descars évêque de Poitiers, son hébergement noble de Vayres.

En 1594
(propriétaire Pierre Rouguier ou Roguier ou Rogier)

Le 16 novembre 1594, François de Bellère, écuyer, seigneur du Congé vend à Pierre Rougier,
marchand et bourgeois de Poitiers, sa maison, terre et seigneurie de Verres en la paroisse de Saint-Georges.

Au XVIIème siècle

Le XVIIème siècle apporte une étape décisive dans les transformations du château avec la réfection des grands toits à charpente à chevrons portant fermes, la toiture en dôme sur cour de la petite tour carrée d’escalier, le décor de pilastres, frontons triangulaires

Le 22 septembre 1603, Pierre Rogier seigneur de Verre avoue tenir de Geoffroy de Saint-Belin (évêque de Poitiers) son hôtel et hébergement noble de Verre, avec droit de haute moyenne et basse justice.

En 1623
(François Dugué)

Le propriétaire est François Dugué, écuyer, seigneur de Vayres et de la Barrière, conseiller du roi, maître ordinaire de son hôtel et des chambres des comptes.

En 1650
(Famille De Gennes)

De passage à Poitiers en 1650, Anne d’Autriche et le jeune Louis XIV, accompagnés par le cardinale Mazarin, font escale à Vayres. Pour remercier les De Gennes de leur hospitalité, la reine de France leur offrit la construction du grand pigeonnier en contrebas du château, érigé en 1656. Les Degennes avaient un hôtel particulier rue des Flageolles à Poitiers, on retrouve les même cubes ornementaux sur la façade de cet hôtel particulier que sur le haut de la porte ouvrant sur la terrasse

En 1710
(Charles Jacques Brochard)

Un acte du 27 juillet 1710 portant dénombrement du fief de Vayres, précise que le château avait encore « tours à créneaux, douves, fossés, pont-levis, boulevard, canonnières ».

A l'origine donc, le château actuel présentait un caractère défensif assez marqué, comme en témoignent les meurtrières subsistant dans les tours, et la présence des mâchicoulis au-dessus de la porte d'entrée.
La poterne a été remaniée dans le style Renaissance après la suppression du pont-levis, des fossés et du boulevard canonnier après 1791. Le vieux puits du XIVème a conservé sa charpente d'origine.


En 1891
(M.L Thouvenin)

La cour intérieure était fermée sur trois côtés mais l'aile nord des communs fut malheureusement détruite en 1891. Un bâtiment se trouvait donc parallèle au bâtiment actuel. A cette période, le domaine agricole fut disloqué, le château fut ainsi privé de ses fermes et de ses terres (400 hectares environ) et changea plusieurs fois de mains. 
Il faut noter la présence d'une grange aux dîmes qui prolongeait l'aile nord (bien avant la destruction de celle-ci par un incendie selon certaines sources).



Avant 1945

Les bâtiments et les jardins passaient pour ruinesle logis et bâtiments annexes étaient en état de ferme et qu'il n'y avaient que des pâtures pour parc. Un « bâtiment » a été construit par un précédent propriétaire avant 1945, placé au Nord du logis.


En 1945
(Monsieur de Beaumont)

 A partir de 1945, Monsieur Jean de Beaumont (1er délégué pour la Vienne de l’Association des Vieilles Maisons de France VMF) restaura l’édifice et créa entièrement le parc jardins à la Française.
À l’étage des chambres, une pièce à cheminée monumentale est décorée avant 1945 (datation en cours) d’une peinture évoquant le passage de Jeanne d’Arc à Vayres.


En 1959
(Monsieur de Beaumont)

Le domaine est protégé et inscrit au I.S.M.H. (Inventaire Supplémentaire de Monuments Historiques) le 20 avril 1959 pour ce qui est des façades et toitures du château, de la poterne et des communs.


En 1962
(Monsieur de Beaumont)

20 avril 1962, Monsieur de Beaumont fait une demande de subventions pour la réfection de la couverture de l’une des tours de la poterne, estimée à 4431,26 NF (suite à des infiltrations d’eau par les toits, travaux réalisés par Monsieur Petit, entrepreneur à Saint-Georges). Travaux ayant reçu l’accord de l’Architecte en chef des Monuments Historiques et de l’Architecte des Bâtiments de France.

En 1966
(Monsieur de Beaumont)

14 février 1966, nouvelle demande de subvention par Monsieur de Beaumont, cette fois-ci pour le mur de la terrasse qui se désagrègeait sur sa partie haute suite à des infiltrations provenant des toits.
Le domaine est de nouveau inscrit et protégé au I.S.M.H. le 22 novembre 1966 pour le jardin et le pigeonnier.


En 1977
(Madame Foussier)

Le château et le domaine sont vendus à Madame Foussier en 1977.

En 1993
(Madame Foussier)

Le 7 juin 1993, la commission de l’ISMH propose la classement parmi les Monuments historiques en totalité de la fuye du château de Vayres en raison du caractère remarquable de son architecture et de son intérêt historique.

En 2006
(Madame & Monsieur Mercier)

En  juillet 2006, Blandine et Philippe Mercier deviennent les propriétaires du château de Vayres.
Depuis ce jour le château et son domaine sont en refection, pour en sauvegarder les bâtiments historiques 
et rendre pérenne cette sauvegarde par l'organisation de réceptions privées et d'expositions sur le domaine.



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Titres de propriété

En 989, Guillaume Fier à bras, comte de Poitou, donne la terre de Vayres à l’Abbaye de Bourgueil ;
20 juin 1392, aveu de l’hébergement et du bois de Vayres par Jeanne Giraude ;
Vers 1385, Espande Bellere (marié à Louise Macé) ?
Vers 1433, Robinet Bellere (marié à Catherine Dausseure) ;
Vers 1458, Guillaume de Vouzy, marié à Jeanne Bellère en deuxième noce (Jeanne Bellère était marié en 1481à Guillaume Chabot) ;
Vers 1523, Guillaume Chabot ;
Vers 1540, Nicolas de Bellère ;
Vers 1559, Gaspard de Bellère ;
Vers 1567-1588, Jacques de Bellère ;
Vers 1590, François de Bellère ;
Vers 1594, Pierre Rouguier (ou Roguier ou Rogier, orthographe incertaine) ;
Vers 1623, François Dugué (marié à dame Roguier) écuyer, seigneur de Vayres et de la Barrière, conseiller du roi, maître ordinaire de son hôtel et des chambres des comptes.;
Vers 1625, Charles Rougier (seigneur de Prelevesque, marié à Marie Pallustre) ;
Vers 1630, Jacques de Gennes (beau-fils de Charles Rougier) ;
Vers 1650, Charles de Gennes (fils de Jacques) ;
Vers 1680, Jacques de Gennes ;
Vers 1712, Charles-Jacques Brochard, époux de Marie-Thérèse de Gennes, fille de Jacques de Gennes ;
Vers 1740, Gabriel-Simon Grignon ;
Vers 1763, Louis-Joseph-Jacob Janvier (mari de Marie-Gabrielle-Julie de Grignon ;
En 1779, Louis-Gérard-Léonard Rogues de Chabannes, puis Monsieur Léon Rogues de Chabannes ;
Vers 1850, Monsieur Xavier Barbier Montault ;
En 1884, Monsieur Paul Person ;
1891, M.L Thouvenin ;
1896, famille Montaigu ;
1919, famille Dauvert ;
1939, Madame Kollar ;
A partir de 1945, Monsieur de Beaumont ;
1977, Madame Marie Claude Foussier ;
2006, Blandine et Philippe Mercier.


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