La Terre Mythologie : L'arbre et l'homme Le chêne
Zeus est le Dieu du Chêne parce que cet arbre perd ses feuilles très tard, juste
avant le printemps, et est donc un symbole de renaissance.
La volonté de Dieu se faisait
entendre dans le frémissement des feuilles qui s'agitaient sans être remuées par le vent. Les
Prêtresse devaient alors interprétées ces rumeurs.
Tout ce qui habitait dans les chênes
était sacré et respecté, les colombes, les cigales et surtout les abeilles. Pour les anciens, le
miel était une sorte de rasée céleste que les abeilles allaient cueillir sur les feuilles des
arbres, en particulier des chênes.
A Dodoni, en Epire, dans le Nord-Est de la Grèce, se
trouvait le plus ancien des oracles grecs: le chêne sacré de Zeus. Il s'agissait d'un chêne
pédonculé.
Aucun arbre oraculaire n'a connu une carrière aussi longue que ce chêne. Bien
connu dès les temps homériques, l'oracle semble avoir subi une éclipse au 6ème et au 5ème siècle
avant J-C quand triomphait l'oracle de Delphes, au pied du Mont Parnasse.
Il redevint en
vogue à lépoque macédonienne vers 220 avant J-C. Mentionné par Sophocle, Platon, Hérodote, c'est
surtout Pausanias, au 2ème siècle, qui nous le fait connaître. Il a résisté très longtemps et était
tooujours consulté à l'arrivée du Christianisme.
Dans ce site, où poussaient des chênes
souvent séculaires, jusqu'à 1000 ans disait-on, se trouvait un sanctuaire de Zeus qui devint une
église chrétienne au 4ème et 5ème siècles. Ces chênes sont devenus rares de nos jours car ils
supportent mal la grande sécheresse, ce qui n'était pas le cas autrefois quand la Grèce était très
boisée.
Il y avait d'autres Chênes Sacrés en Grèce. Deux d'entre eux sont resté très
célèbres. L'un à Platée, en Béotie, l'autre sur le Mont Lycée, en Arcadie. Ce temple de Zeus était
situé près d'une source. Les Arcadiens croyaient que pour faire tomber la pluie, il suffisait de
tremper une branche de chêne dans l'eau de cette source.
Sous l'écorce des Chênes sacrés,
protégés par des lois très sévères, vivaient les Dryades (du grec Drus=Chêne sacré). Ces nymphes
pouvaient le quitter mais on ne pouvait abattre un chêne avant qu'un prêtre ait déclaré qu'elles
étaient parties.
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